Bien avant que le phare de la jetée ne soit érigé en 1948, l'église Saint-Nicolas avec sa haute tour carrée adossée au clocher a servi de repère aux marins. Au Moyen Âge, les Capbretonnais harponnaient la baleine dans le golfe de Gascogne et la poursuivaient jusqu'à Terre-Neuve. On dit qu'un marin de Capbreton, Cabarrus, aurait conduit le premier navire ayant accosté en Amérique bien avant Christophe Colomb et aurait baptisé l'île : Capbreton. Cette île porterait le nom européen le plus ancien de toute la géographie américaine. Henri IV, roi de Navarre, vint plusieurs fois dans la station comme l'atteste une de ses lettres, conservée à la mairie. Quand Napoléon III se rendit compte de la difficulté d'accoster, il créa la jetée. Si de tout temps les Capbretonnais ont eu une vocation de marins, c'est que le site est un port de refuge naturel. À quelques centaines de mètres du rivage, entre l'estacade et la plage Nord d'Hossegor s'ouvre une curiosité géologique : un canyon sous-marin de 270 km de long. Baptisé " Gouf " ou " fosse " de Capbreton, il atteindrait 4 000 mètres de profondeur, rattaché à un important réseau de failles marines de formation tectonique. Le Gouf aurait joué un rôle d'attraction pour les cours d'eau avec pour preuve, l'embouchure de l'Adour à Capbreton. Il a aussi la propriété de diminuer le mouvement des vagues à la surface, expliquant l'apaisement des flots dans cette zone, qui est une aire de repos pour les bateaux en difficulté. La ville est d'ailleurs le seul port des Landes à proposer quelque 1 000 emplacements aux plaisanciers et aux marins pêcheurs.
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