CARRY NATION

Carry Nation pourrait être le nom d'une station de métro. Mais c'était celui d'une militante anti-alcool qui détruisait les bars à coup de hache à l'époque de la Prohibition en Amérique dans les années 1920. Surprenant, non ? C'est paradoxalement en son honneur que ce bar speakeasy – comprenez « clandestin où l'on pouvait parler librement » – a ouvert ses portes en 2011, derrière la devanture d'une boutique de souvenirs. Ne pensez pas acheter un bibelot inoubliable de Marseille ou une bouteille de pastis à emporter ici. Tout comme les bars de cette trempe qui fleurissent dans les grandes villes d'Europe, on y croise une faune branchée de hipsters qui sirotent des cocktails sophistiqués et des alcools premium (mention spéciale aux rhums antillais bruts de fût), dans une ambiance feutrée et cosy. Sur leur site internet, vous trouverez la programmation du bar, mais il faudra impérativement réserver, car on ne déboule pas comme ça au Carry Nation. Vous recevrez ensuite par mail l'adresse secrète ainsi que le code d'accès. Une fois l'entrée principale ouverte, cherchez la porte dérobée pour pouvoir accéder à ce club d'initiés. Régulièrement, des ateliers cocktails, des concours de barmaids, des rendez-vous de puristes à la recherche de spiritueux de haute volée, de cuvées millésimées des liqueurs anciennes y sont aussi organisés. Sachez enfin que le Carry a son petit frère estival, un bar clandestin caché dans les arbres à Aubagne.